PORTRAIT D'UNE ARTISTE DE LA DIVINATION
ESCROQUERIES EN SERIES DE LIANE DE
LA VALERE
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Portrait d'artiste |
Un arrêt criminel de la Cour de Cassation daté 2012 semble
ponctuer, temporairement, la cavale marloupine de celle qui se faisait appeler
Liane de la Valère. Prétention à particule ? Métaplasmes ? Elle
sévissait sur le territoire national entre 1995 et 2008. Au cours des
présidences Chirac/Sarkozy. Le portrait d’artiste de Liane de la Valère, dont
on ne sait si le nom de guerre constitue une altération de Valière, ou une
contraction de galère à rallonge, connaissait sa période florissante, lorsque
la virtuose avançait dans la quarantaine. Elle débutait comme au far west en
s’attaquant aux banques. A la différence qu’au lieu de vider les coffres, en
sortant les pétards, elle s’ouvrait des comptes, sous de fausses identités, car
interdite de possession bancaire, afin de les créditer avec des chèques tirés
sur la Compagnie du Crédit de la Voyance. Début des escroqueries aux moyens de
paiement pendant une dizaine d’années. Vie matérielle très confortable,
parait-il. Quatre enfants, divorcée, algérienne. Puis la première condamnation
tombe, Orléans 2006, interdiction d’émettre des chèques. Les manœuvres
frauduleuses s’enchaînent alors avec des séries de faux et des usages de faux,
et deux négligences fatales en juillet 2008. Une instruction de deux ans, à
Paris apporte des embuches et des contraintes supplémentaires. Suivi par une
audience correctionnelle au tgi de Paris en 2010, pour récidive d’escroquerie à
la voyance. Puis l’appel en 2011 des chefs de prévention d’escroquerie,
récidive d’escroquerie, avec abus de faiblesse et aussi de confiance, l’un ne
va jamais sans l’autre. Récidive d’émission de chèque, le passé suit à la trace
comme une ombre. Puis le pourvoi en cassation en 2012, rejeté. L’incarcération,
8 mois, la mise à l’épreuve, l’interdiction de 5 ans de pratiquer la voyance,
l’obligation de réinsertion. Et puis la vieillesse sonne à la porte. Liane de
la Valère s’est-elle définitivement rangée des voitures en s’achetant une
conduite ? La réponse appartient désormais à Liane de la Galère.
« Contes »
bancaires
Le
29 juillet 2008, la Banque HSBC, déposait plainte contre Liane de la Valère,
qui avait utilisé une fausse carte d'identité espagnole sous l'identité de…,
pour ouvrir un compte personnel et un compte professionnel, le 9 juillet 2008,
à l'agence du 15, rue du 4 septembre à Paris, 2ème. Elle se prétendait
Espagnole née à Barcelone, exerçant la
profession de conseil en informatique.
Le 31 juillet 2008, le
service sécurité du Crédit Lyonnais signalait de la même manière que Liane de
la Valère avait ouvert deux comptes, le 19 mars 2007, l'un personnel, l'autre professionnel
dans une agence LCL d'Orléans, en utilisant la même carte d'identité falsifiée,
et en communiquant des informations erronées avec de faux justificatifs. Elle
avait obtenu chéquiers et carte bancaire qu'elle avait utilisés. Négligence
fatale.
L'attention des
responsables de ces établissements bancaires avait, par ailleurs, été
attirée par des dépôts
dont l'importance apparaissait suspecte. Astucieux, vu les montants, de faire
passer des chèques de règlement de voyance pour des encaissements de matériel
informatique.
C'est ainsi, qu'après
avoir ouvert les comptes HSBC, le 9 juillet 2008, Liane de la Valère déposait à
Cannes sur l'un de ceux-ci, dès le 23 juillet 2008, trois chèques de 20.000 €, 46.500
€ et 40.000 € émis par Mme S en prétendant que ces chèques (de 106 500€) correspondaient
à des paiements de prestations en informatique. Simultanément, elle avait
demandé à la banque de lui faire parvenir des moyens de paiement (chéquier et carte
bancaire). L'agence HSBC de Paris constatait que la signature d'endossement sur
les trois chèques litigieux ne correspondait pas à celle figurant sur la pièce
d'identité espagnole. Erreur fatale.
Dans le même temps, le
Crédit Lyonnais LCL constatait que les deux comptes ouverts faisaient l'objet
de mouvements suspects, ainsi le compte "particulier" faisait l'objet
d'un mouvement d'environ 180.000 €, alors que le compte professionnel de
roulement, ne faisait l'objet que d'un roulement de 80.000 €, dans la période
de décembre 2007 à juillet 2008. Certaines opérations paraissaient anormales,
comme par exemple, sur le compte professionnel, l'encaissement de différents
chèques laissant apparaître des revenus plus que conséquents, sans jamais faire
l'objet de TVA apparente, les personnes ayant rédigé les chèques présentés à
l'encaissement semblant être âgées et probablement vulnérables.
Une enquête était alors
diligentée par les services de police sur les conditions dans lesquelles ces
personnes qui avaient libellé ces chèques, et les avaient remis.
L’Espagnole s'avérait être
…,laquelle se livrait habituellement à l’activité de "voyance" par
téléphone. Exerçant sous le pseudonyme de "Liane de Valère", se
présentant comme pratiquant "tous travaux occultes avec résultats
immédiats", dans des publicités diffusées dans des publications à fort
tirage (Nous Deux, Maxi ... ) Elle se faisait remettre d'importantes sommes
d'argent pour ses "travaux", notamment par chèques
.
La perquisition effectuée
à son domicile révélait un train de vie très confortable.
Liane de la Valère
reconnaissait l'escroquerie commise au préjudice du Crédit Lyonnais, par
l'utilisation d'une fausse carte d'identité espagnole, de fausses informations
et faux justificatifs nécessaires pour obtenir l'ouverture de deux comptes
bancaires et la remise de moyens de paiement. Elle expliquait avoir obtenu la
fausse carte d'identité par ses codétenues lors de
son incarcération. Elle reconnaissait
également avoir, avec la même fausse carte d'identité espagnole, et des informations
erronées, ouvert deux comptes bancaires dans les livre d 'HSBC, sur lesquels
elle avait tenté de remettre trois chèques de 48.500 €, 20.000 € et 40.000 €
émanant de Mme S…, la banque interrompant alors ses relations en raison du caractère suspect de ces remises de chèques. L'enquête
confirmait qu'elle avait émis des chèques sur les comptes du LCL. Elle
contestait avoir su qu'elle était sous le coup d'une interdiction d'émettre des
chèques. Ces investigations permettaient d'identifier plusieurs personnes ayant
versé des sommes anormalement importantes que l’on retrouve dans le texte de
l’arrêt de la Cour de Cassation.
Celle qui se fait appeler
Liane de la Valère a 14 condamnations sur son casier judiciaire, pour des faits
intervenus de décembre 1995 à août 2008, qualifiés d'escroqueries, abus de
faiblesse, à deux reprises, chèques falsifiés et usages, abus de confiance,
faux et usages, publicité mensongère, étant précisé qu'elle était condamnée par
le tribunal d'Orléans à huit mois d'emprisonnement et interdiction d'émettre
des chèques le 22 novembre 2006, pour escroquerie en état de récidive. Liane de
la Valère avait quatre enfants à charge en 2008.
Considérant qu'il est
reproché à … des faits d'escroquerie au préjudice du Crédit Lyonnais LCL, pour
avoir ouvert des comptes à l'aide de documents d'identité et justificatifs
falsifiés et s' être fait remettre des moyens de paiements qu'elle utilisait,
des faits de tentative d'escroquerie au préjudice de la banque HSBC, en se
faisant ouvrir des comptes de la même manière, la banque interrompant
rapidement sa relation avec la prévenue,
Considérant que ces faits
sont établis par les constatations de l'enquête, celles dés
banques concernées, et par
les aveux de …
Considérant qu'il lui est
reproché d'avoir émis des chèques alors qu'elle avait été condamnée le 22
novembre 2006, à une peine d'interdiction d'émettre des chèques autres que de
retrait ou certifiés pendant cinq ans,
Considérant que l'enquête
a montré que les comptes ouverts frauduleusement avaient fonctionné et que des
chèques avaient été émis, ce qui n'est pas contesté par la prévenue,
Considérant que malgré les
déclarations de … visant à contester avoir connu cette condamnation, la Cour
observe que celle-ci a été condamnée, le 22 novembre 2006, en sa présence, par
le tribunal correctionnel d'Orléans, qui, de surcroît, a décerné un
mandat de dépôt à son
encontre, et qu' à cette occasion, ladite interdiction d'émettre des chèques
pour une durée de cinq ans lui a été notifiée,
Qu'elle ne peut
raisonnablement, eu égard aux nombreux précédents la concernant pour des faits
similaires, soutenir ne pas avoir remarqué une telle peine complémentaire,
Qu'en outre, la raison
d'être des infractions qui viennent d'être évoquées, d'escroquerie et de
tentative d'escroquerie à l'encontre des banques, était à l'évidence de pouvoir
disposer de comptes bancaires et de moyens de paiement, ouvert sous ses noms
d'usage, malgré cette interdiction,
Que l'infraction est donc
caractérisée,
Escroqueries sur personnes vulnérables
Considérant qu'il est
enfin reproché à …, d'avoir dans le cadre de séances de voyance par téléphone,
à l'aide de photos ou de cartes, pratiqué des actes présentés comme permettant
d'enlever les mauvaises énergies et réalisé des séances de divination, et ainsi
trompé mesdames …, pour les déterminer à lui remettre des fonds, avec cette
circonstance qu'elles étaient particulièrement vulnérables en raison de leur âge,
d'une maladie, d'une infirmité, une déficience physique ou psychique apparente,
et ce, en état de récidive légale, pour avoir été condamnée le 22 novembre 2006
par le tribunal d'Orléans pour des faits identiques ou assimilés,
Considérant que les
victimes précitées qui entraient en contact téléphoniquement avec la prévenue,
par le biais d'une publicité parue dans la presse féminine pour un acte de voyance
"illimité" au prix de 65 euros, se sont vues ainsi soutirer des sommes
d'argent substantielles, la prévenue leur ayant laissé croire, de manière
récurrente, que possédant des pouvoirs imaginaires, et grâce à des
"travaux" qu'elle réaliserait pendant plusieurs semaines, voire
plusieurs mois, et par le biais de rituels de magie pratiqués à distance, souvent
à partir d'une photo communiquée à cette fin, elles pouvaient retrouver notamment
l'affection d'un ami cher, identifier un voleur, bâtir une relation
sentimentale, ainsi qu'il a été développé ci-dessus,
Qu'en effet, au terme de
plusieurs communications téléphoniques avec les victimes, lui ayant permis
d'obtenir des informations personnelles, la prévenue avait, à l'évidence, décelé
outre les "espérances" des victimes, leur état de détresse
sentimentale et psychologique, associé dans certains cas à un grand âge, les
ayant amenés à recourir à ses services, et à lui remettre des fonds dont les
montants dépassaient leurs capacités financières, pour la plupart,
Qu'il est incontestable
que ces agissements constituent des manœuvres frauduleuses au sens de l'article
313-1 (escroquerie) du Code pénal, aggravées par la circonstance que les
victimes étaient en état de faiblesse, certaines d'entre elles étant en outre
âgées de plus de 80 ans ;
Considérant que le
jugement sera dès lors infirmé en ce qu'il a prononcé la relaxe de la prévenue
de ce chef, et que… sera déclarée coupable de l'infraction d'escroquerie, avec
la circonstance aggravante de la vulnérabilité des victimes, Considérant
dès lors qu'elle sera déclarée coupable outre des faits d'émission de chèques malgré
interdiction, des faits d'escroqueries et d'escroqueries aggravées, avec cette circonstance
que les faits ont été commis en état de récidive légale,… ayant été condamnée
par le tribunal d'Orléans, le 22 novembre 2006, pour des faits de même nature,
la condamnation constituant le premier terme de la récidive étant devenue définitive
au moment de la commission des faits objet de la présente procédure,
Considérant que compte
tenu de la gravité des faits et de son état de récidive pour des faits
similaires, la Cour aggravera la sanction en infligeant à… une peine de 16 mois
d'emprisonnement dont 8 mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant 3 ans, avec
les obligations de l'article 132-45 1°,2° et 5° du Code procédure pénale;
Qu'il sera également
prononcé à son égard une interdiction d'exercer l'activité de voyante pendant 5
ans en application des articles 313-7 et 131-27 du Code pénal ;
Alourdissement de condamnation
Lors du pourvoi en
cassation, la cour ajoutait 2000€ supplémentaire par victime, à la charge de
Liane de la Valère à titre d’indemnisation, soit 12 000 euros. En cause
d’appel la Cour accueillait les demandes de deux parties civiles pour un total
de 11065 euros+ 3315 = 14 380€. En jugeant que les victimes non indemnisées
pouvaient s’adresser au CIVI ou au SARVI. Ces fonds d’indemnisation des
victimes ne fonctionnent pas toujours dans le sens auquel les victimes
s’attendent, notamment lorsque des refus leurs sont opposés au motif de leur
crédulité.
Condamne Madame … a une
peine de 16 mois d'emprisonnement dont 8 mois avec sursis et mise à l'épreuve
pendant 3 ans, avec les obligations de l'article 132-45 1°,2° et 5° du Code
procédure pénale;
1 ° Exercer une
activité professionnelle ou suivre un enseignement ou une formation
professionnelle ,.
2° Etablir sa résidence
en un lieu déterminé;
5° Réparer en tout ou
partie, en fonction de ses facultés contributives, les dommages
causés par
l'infraction, même en l'absence de décision sur l'action civile;
Interdit à d'exercer l'activité de voyante pendant 5 ans
en application des articles 313-7 et 131-27 du Code pénal ;
Le président, après
avoir notifié au condamné les obligations à respecter durant le sursis avec
mise à l'épreuve, a averti ce dernier des conséquences qu'entraînerait une condamnation
pour une nouvelle infraction commise au cours du délai d'épreuve ou un manquement
aux mesures de contrôle et aux obligations particulières qui lui ont été imposées,
l'informer de la possibilité qu'il aura de voir déclarer sa condamnation non avenue
s'il observe une conduite satisfaisante (article 132-40 du Code de procédure pénale).
Le prévenu présent à l'audience
est informé de la possibilité pour la partie civile, non éligible à la C.I. V.I de saisir le S.A.R. V.I s'il ne procède pas au
paiement des dommages intérêts auxquels il a été
condamné dans le délai de 2 mois
courant à compter du jour où la décision est définitive.
En théorie, Liane de la
Valère avait depuis 2012, 6 années pour «se refaire une virginité» afin comme
il est dit trivialement de rentrer dans les clous. Qu’en est-il à l’heure où
elle se retrouve dans la situation de ses victimes de 2008 ? Une
organisation humanitaire, ou sociale, de réinsertion des anciennes voyantes
délinquantes pourrait le dire, mais voila cet organisme n’existe pas. La vie
est mal faire ? A qui le dites-vous !
Sybille de Panzoust
Fédération Américaine des Voyants et
Médiums Certifiés®™
Organisme de bienfaisance déclaré incorporation le
23/12/2016 à New York C397197 California New York
L’AFCPM
FAVMC diffuse gratuitement l’information sur les activités des divinateurs
astrologues-voyants afin que le consommateur soit normalement informé et
raisonnablement attentif et avisé vis-à-vis d’un bien ou d’un service.
The purposes to be pursued in
this state are:
Helping, by free advices of
counter intelligence, psychics, mediums, and astrologers victims and others
victims of various forms of mental frauds. Using for that any kind of
communication system. Help for people who needed The Shadow Walking.
Enregistrement
inpi N°16 4 609 207 21/10/2016 CEO claude Thebault Plento 26-6 Kaunas
45400 Lituanie
L’AFCPM informe gratuitement les victimes des voyants, des
médiums et des astrologues, ni frais de dossier, ni cotisation d’adhésion, ni
honoraires, ni dépens, ni demande de dons, ni quête
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