mardi 8 janvier 2019

PORTRAIT D'ARTISTE DES ARTS DIVINATOIRES : LIANE DE LA VALERE


PORTRAIT D'UNE ARTISTE DE LA DIVINATION
ESCROQUERIES EN SERIES DE LIANE DE LA VALERE
Portrait d'artiste

Un arrêt criminel de la Cour de Cassation daté 2012 semble ponctuer, temporairement, la cavale marloupine de celle qui se faisait appeler Liane de la Valère. Prétention à particule ? Métaplasmes ? Elle sévissait sur le territoire national entre 1995 et 2008. Au cours des présidences Chirac/Sarkozy. Le portrait d’artiste de Liane de la Valère, dont on ne sait si le nom de guerre constitue une altération de Valière, ou une contraction de galère à rallonge, connaissait sa période florissante, lorsque la virtuose avançait dans la quarantaine. Elle débutait comme au far west en s’attaquant aux banques. A la différence qu’au lieu de vider les coffres, en sortant les pétards, elle s’ouvrait des comptes, sous de fausses identités, car interdite de possession bancaire, afin de les créditer avec des chèques tirés sur la Compagnie du Crédit de la Voyance. Début des escroqueries aux moyens de paiement pendant une dizaine d’années. Vie matérielle très confortable, parait-il. Quatre enfants, divorcée, algérienne. Puis la première condamnation tombe, Orléans 2006, interdiction d’émettre des chèques. Les manœuvres frauduleuses s’enchaînent alors avec des séries de faux et des usages de faux, et deux négligences fatales en juillet 2008. Une instruction de deux ans, à Paris apporte des embuches et des contraintes supplémentaires. Suivi par une audience correctionnelle au tgi de Paris en 2010, pour récidive d’escroquerie à la voyance. Puis l’appel en 2011 des chefs de prévention d’escroquerie, récidive d’escroquerie, avec abus de faiblesse et aussi de confiance, l’un ne va jamais sans l’autre. Récidive d’émission de chèque, le passé suit à la trace comme une ombre. Puis le pourvoi en cassation en 2012, rejeté. L’incarcération, 8 mois, la mise à l’épreuve, l’interdiction de 5 ans de pratiquer la voyance, l’obligation de réinsertion. Et puis la vieillesse sonne à la porte. Liane de la Valère s’est-elle définitivement rangée des voitures en s’achetant une conduite ? La réponse appartient désormais à Liane de la Galère.

« Contes » bancaires
 Le 29 juillet 2008, la Banque HSBC, déposait plainte contre Liane de la Valère, qui avait utilisé une fausse carte d'identité espagnole sous l'identité de…, pour ouvrir un compte personnel et un compte professionnel, le 9 juillet 2008, à l'agence du 15, rue du 4 septembre à Paris, 2ème. Elle se prétendait Espagnole née à Barcelone,  exerçant la profession de conseil en informatique.
Le 31 juillet 2008, le service sécurité du Crédit Lyonnais signalait de la même manière que Liane de la Valère avait ouvert deux comptes, le 19 mars 2007, l'un personnel, l'autre professionnel dans une agence LCL d'Orléans, en utilisant la même carte d'identité falsifiée, et en communiquant des informations erronées avec de faux justificatifs. Elle avait obtenu chéquiers et carte bancaire qu'elle avait utilisés. Négligence fatale.

L'attention des responsables de ces établissements bancaires avait, par ailleurs, été
attirée par des dépôts dont l'importance apparaissait suspecte. Astucieux, vu les montants, de faire passer des chèques de règlement de voyance pour des encaissements de matériel informatique.
C'est ainsi, qu'après avoir ouvert les comptes HSBC, le 9 juillet 2008, Liane de la Valère déposait à Cannes sur l'un de ceux-ci, dès le 23 juillet 2008, trois chèques de 20.000 €, 46.500 € et 40.000 € émis par Mme S en prétendant que ces chèques (de 106 500€) correspondaient à des paiements de prestations en informatique. Simultanément, elle avait demandé à la banque de lui faire parvenir des moyens de paiement (chéquier et carte bancaire). L'agence HSBC de Paris constatait que la signature d'endossement sur les trois chèques litigieux ne correspondait pas à celle figurant sur la pièce d'identité espagnole. Erreur fatale.

Dans le même temps, le Crédit Lyonnais LCL constatait que les deux comptes ouverts faisaient l'objet de mouvements suspects, ainsi le compte "particulier" faisait l'objet d'un mouvement d'environ 180.000 €, alors que le compte professionnel de roulement, ne faisait l'objet que d'un roulement de 80.000 €, dans la période de décembre 2007 à juillet 2008. Certaines opérations paraissaient anormales, comme par exemple, sur le compte professionnel, l'encaissement de différents chèques laissant apparaître des revenus plus que conséquents, sans jamais faire l'objet de TVA apparente, les personnes ayant rédigé les chèques présentés à l'encaissement semblant être âgées et probablement vulnérables.
Une enquête était alors diligentée par les services de police sur les conditions dans lesquelles ces personnes qui avaient libellé ces chèques, et les avaient remis.

L’Espagnole s'avérait être …,laquelle se livrait habituellement à l’activité de "voyance" par téléphone. Exerçant sous le pseudonyme de "Liane de Valère", se présentant comme pratiquant "tous travaux occultes avec résultats immédiats", dans des publicités diffusées dans des publications à fort tirage (Nous Deux, Maxi ... ) Elle se faisait remettre d'importantes sommes d'argent pour ses "travaux", notamment par chèques
.
La perquisition effectuée à son domicile révélait un train de vie très confortable.

Liane de la Valère reconnaissait l'escroquerie commise au préjudice du Crédit Lyonnais, par l'utilisation d'une fausse carte d'identité espagnole, de fausses informations et faux justificatifs nécessaires pour obtenir l'ouverture de deux comptes bancaires et la remise de moyens de paiement. Elle expliquait avoir obtenu la fausse carte d'identité par ses codétenues lors de son incarcération. Elle reconnaissait également avoir, avec la même fausse carte d'identité espagnole, et des informations erronées, ouvert deux comptes bancaires dans les livre d 'HSBC, sur lesquels elle avait tenté de remettre trois chèques de 48.500 €, 20.000 € et 40.000 € émanant de Mme S…, la banque interrompant alors ses relations en raison du caractère suspect de ces remises de chèques. L'enquête confirmait qu'elle avait émis des chèques sur les comptes du LCL. Elle contestait avoir su qu'elle était sous le coup d'une interdiction d'émettre des chèques. Ces investigations permettaient d'identifier plusieurs personnes ayant versé des sommes anormalement importantes que l’on retrouve dans le texte de l’arrêt de la Cour de Cassation.

Celle qui se fait appeler Liane de la Valère a 14 condamnations sur son casier judiciaire, pour des faits intervenus de décembre 1995 à août 2008, qualifiés d'escroqueries, abus de faiblesse, à deux reprises, chèques falsifiés et usages, abus de confiance, faux et usages, publicité mensongère, étant précisé qu'elle était condamnée par le tribunal d'Orléans à huit mois d'emprisonnement et interdiction d'émettre des chèques le 22 novembre 2006, pour escroquerie en état de récidive. Liane de la Valère avait quatre enfants à charge en 2008.

Considérant qu'il est reproché à … des faits d'escroquerie au préjudice du Crédit Lyonnais LCL, pour avoir ouvert des comptes à l'aide de documents d'identité et justificatifs falsifiés et s' être fait remettre des moyens de paiements qu'elle utilisait, des faits de tentative d'escroquerie au préjudice de la banque HSBC, en se faisant ouvrir des comptes de la même manière, la banque interrompant rapidement sa relation avec la prévenue,

Considérant que ces faits sont établis par les constatations de l'enquête, celles dés
banques concernées, et par les aveux de …

Considérant qu'il lui est reproché d'avoir émis des chèques alors qu'elle avait été condamnée le 22 novembre 2006, à une peine d'interdiction d'émettre des chèques autres que de retrait ou certifiés pendant cinq ans,

Considérant que l'enquête a montré que les comptes ouverts frauduleusement avaient fonctionné et que des chèques avaient été émis, ce qui n'est pas contesté par la prévenue,
Considérant que malgré les déclarations de … visant à contester avoir connu cette condamnation, la Cour observe que celle-ci a été condamnée, le 22 novembre 2006, en sa présence, par le tribunal correctionnel d'Orléans, qui, de surcroît, a décerné un
mandat de dépôt à son encontre, et qu' à cette occasion, ladite interdiction d'émettre des chèques pour une durée de cinq ans lui a été notifiée,

Qu'elle ne peut raisonnablement, eu égard aux nombreux précédents la concernant pour des faits similaires, soutenir ne pas avoir remarqué une telle peine complémentaire,

Qu'en outre, la raison d'être des infractions qui viennent d'être évoquées, d'escroquerie et de tentative d'escroquerie à l'encontre des banques, était à l'évidence de pouvoir disposer de comptes bancaires et de moyens de paiement, ouvert sous ses noms d'usage, malgré cette interdiction,

Que l'infraction est donc caractérisée,


Escroqueries sur personnes vulnérables
Considérant qu'il est enfin reproché à …, d'avoir dans le cadre de séances de voyance par téléphone, à l'aide de photos ou de cartes, pratiqué des actes présentés comme permettant d'enlever les mauvaises énergies et réalisé des séances de divination, et ainsi trompé mesdames …, pour les déterminer à lui remettre des fonds, avec cette circonstance qu'elles étaient particulièrement vulnérables en raison de leur âge, d'une maladie, d'une infirmité, une déficience physique ou psychique apparente, et ce, en état de récidive légale, pour avoir été condamnée le 22 novembre 2006 par le tribunal d'Orléans pour des faits identiques ou assimilés,

Considérant que les victimes précitées qui entraient en contact téléphoniquement avec la prévenue, par le biais d'une publicité parue dans la presse féminine pour un acte de voyance "illimité" au prix de 65 euros, se sont vues ainsi soutirer des sommes d'argent substantielles, la prévenue leur ayant laissé croire, de manière récurrente, que possédant des pouvoirs imaginaires, et grâce à des "travaux" qu'elle réaliserait pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et par le biais de rituels de magie pratiqués à distance, souvent à partir d'une photo communiquée à cette fin, elles pouvaient retrouver notamment l'affection d'un ami cher, identifier un voleur, bâtir une relation sentimentale, ainsi qu'il a été développé ci-dessus,

Qu'en effet, au terme de plusieurs communications téléphoniques avec les victimes, lui ayant permis d'obtenir des informations personnelles, la prévenue avait, à l'évidence, décelé outre les "espérances" des victimes, leur état de détresse sentimentale et psychologique, associé dans certains cas à un grand âge, les ayant amenés à recourir à ses services, et à lui remettre des fonds dont les montants dépassaient leurs capacités financières, pour la plupart,

Qu'il est incontestable que ces agissements constituent des manœuvres frauduleuses au sens de l'article 313-1 (escroquerie) du Code pénal, aggravées par la circonstance que les victimes étaient en état de faiblesse, certaines d'entre elles étant en outre âgées de plus de 80 ans ;

Considérant que le jugement sera dès lors infirmé en ce qu'il a prononcé la relaxe de la prévenue de ce chef, et que… sera déclarée coupable de l'infraction d'escroquerie, avec la circonstance aggravante de la vulnérabilité des victimes, Considérant dès lors qu'elle sera déclarée coupable outre des faits d'émission de chèques malgré interdiction, des faits d'escroqueries et d'escroqueries aggravées, avec cette circonstance que les faits ont été commis en état de récidive légale,… ayant été condamnée par le tribunal d'Orléans, le 22 novembre 2006, pour des faits de même nature, la condamnation constituant le premier terme de la récidive étant devenue définitive au moment de la commission des faits objet de la présente procédure,

Considérant que compte tenu de la gravité des faits et de son état de récidive pour des faits similaires, la Cour aggravera la sanction en infligeant à… une peine de 16 mois d'emprisonnement dont 8 mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant 3 ans, avec les obligations de l'article 132-45 1°,2° et 5° du Code procédure pénale;

Qu'il sera également prononcé à son égard une interdiction d'exercer l'activité de voyante pendant 5 ans en application des articles 313-7 et 131-27 du Code pénal ;

Alourdissement de condamnation
Lors du pourvoi en cassation, la cour ajoutait 2000€ supplémentaire par victime, à la charge de Liane de la Valère à titre d’indemnisation, soit 12 000 euros. En cause d’appel la Cour accueillait les demandes de deux parties civiles pour un total de 11065 euros+ 3315 = 14 380€. En jugeant que les victimes non indemnisées pouvaient s’adresser au CIVI ou au SARVI. Ces fonds d’indemnisation des victimes ne fonctionnent pas toujours dans le sens auquel les victimes s’attendent, notamment lorsque des refus leurs sont opposés au motif de leur crédulité.

Condamne Madame … a une peine de 16 mois d'emprisonnement dont 8 mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant 3 ans, avec les obligations de l'article 132-45 1°,2° et 5° du Code procédure pénale;
1 ° Exercer une activité professionnelle ou suivre un enseignement ou une formation
professionnelle ,.
2° Etablir sa résidence en un lieu déterminé;
5° Réparer en tout ou partie, en fonction de ses facultés contributives, les dommages
causés par l'infraction, même en l'absence de décision sur l'action civile;
Interdit à  d'exercer l'activité de voyante pendant 5 ans en application des articles 313-7 et 131-27 du Code pénal ;
Le président, après avoir notifié au condamné les obligations à respecter durant le sursis avec mise à l'épreuve, a averti ce dernier des conséquences qu'entraînerait une condamnation pour une nouvelle infraction commise au cours du délai d'épreuve ou un manquement aux mesures de contrôle et aux obligations particulières qui lui ont été imposées, l'informer de la possibilité qu'il aura de voir déclarer sa condamnation non avenue s'il observe une conduite satisfaisante (article 132-40 du Code de procédure pénale).

Le prévenu présent à l'audience est informé de la possibilité pour la partie civile, non éligible à la C.I. V.I de saisir le S.A.R. V.I s'il ne procède pas au paiement des dommages intérêts auxquels il a été condamné dans le délai de 2 mois courant à compter du jour où la décision est définitive.

En théorie, Liane de la Valère avait depuis 2012, 6 années pour «se refaire une virginité» afin comme il est dit trivialement de rentrer dans les clous. Qu’en est-il à l’heure où elle se retrouve dans la situation de ses victimes de 2008 ? Une organisation humanitaire, ou sociale, de réinsertion des anciennes voyantes délinquantes pourrait le dire, mais voila cet organisme n’existe pas. La vie est mal faire ? A qui le dites-vous !

Sybille de Panzoust




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